Le jeune homme entra, sa capuche toujours rabattue sur son visage, comme à son habitude. Méfiant, il gardait une main sur le pommeau de son épée, qu'il portait à la ceinture. Il eut un léger rictus en passant devant les gardes, il s'approcha d'un bureau, et fit entendre le murmure effrayant de sa voix...
J'ai horreur de parler pour rien, alors je serai bref. Et je ne vous ferai pas l'audace non plus de vous expliquer la raison de ma présence ici, elle parait plus qu'évidente.
Il tendit la lettre que lui avais envoyé sa mystérieuse correspondante.
Au cours de mes nombreux voyages j'ai appris beaucoup de choses... En effet ces terres que je pensais miennes sont en pleine décadence. Des côtes de l'Italie aux confins du Saint Empire Germanique, en passant par les campagnes Françaises, il s'agit toujours de la même rengaine. Corruption, famine, guerre...
Si je me joins à vous, ou du moins si je me trouve ici, c'est que j'ai épuisé toutes les autres alternatives. En effet, moins je suis en contact avec des gens, mieux je me porte...
Il ricana.
Néanmoins j'ai vite compris que je n'arriverai à rien seul. J'avais commencé à penser qu'il ne servais plus à rien de tenter quoi que ce soit, puisque personne ne semblait de mon avis, mais la réception de cette missive m'a fait changer d'avis...
Il s'arrêta là, les yeux perdus dans le vide...