Raðbani

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Encore un nuit d'insomnie, encore une nuit de route..

Lors d'un de ce passage urbain, qui était autant l'occasion d'aller boire que d'entendre des nouvelles du vaste monde, un bruit de révolte vient résonner jusqu'en Bretagne, allant jusqu'à couvrir le bruit incessant des vagues. Il ne lui en fallu pas plus, Raðbani se leva et se mis en route. Après quelque jour, parti dans dieu sait quel direction, il s'approcha de ce qu'on lui avait renseigné comme le post de garde du fameux Fatum. Le jeu en avait valu la chandelle, ou plutôt la chope que lui avait coûté le renseignement, le poste était bien là, une porte massive et cloutée barrait l'entrée. Deux coups secs résonnèrent et la porte s'ouvrit, un odeur de renfermé lui sauta au nez, venant se mêler à celle de la cendre froide de sa pipe à demi éteinte..sans un mot on le fit entré, bientôt entouré d'inconnu de son espèce. Son envie était claire : ayant eu vent que le fatum se trouvait à Normandie, c'était l'occasion pour lui des le rejoindre, l'ennuis des terres bretonnes devenant insupportable..

Invité

Maodun aimait faire la cuisine ! Attila avait essayé de lui apprendre des galettes italiennes, "spécialité du sud" qu'il avait dit ! Même si le met, par sa couleur,couleur avait l'air appétissant, il s'en dégageait une odeur très ... étrange !

Attila commença à souffler sur les braises pendant que Maodun tenait fermement sa rame au dessus du feu, la galette posée dessus pour qu'elle puisse cuire. Mais en attendant, c'est sa rame qui chauffait ! Et qui pesait par la même occasion ! A chaque seconde, Dundun gagnait en concentration : il voulait réussir ce plat et le déguster, assis sur des pierres, avec son ami.

Concentré, Maodun n'entendit pas que l'on frappait à la porte, ni qu'on l'ouvrait ... Mais il entendit les bruits de pas :

C'pas bientôt fini non ? Y en a qui font la cuisine pour pouvoir manger équilibré ici !

Maodun posa sa rame à côté de feu. Alors qu'Attila agitait ses bras pour évacuer la fumée, Maodun vérifia qu'aucun des chefs n'étaient là : c'est qu'ils voulaient pas se faire engueuler les gus !

Dépêche Atti', ils peuvent débarquer d'un moment à l'autre !

Dundun regarda le visage inconnu :

T'es venu nous piquer notre recette secrète ?
Pourquoi tu r'nifles comme ça, il te plaît pas notre plat ?

Maodun regarde le nouveau venu, les sourcils froncés :

Et pis t'es qui d'abord ?

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Raðbani dévisagea le cuistot, un brin étonné de la rencontre, il ne savais de toute façon pas à quoi s'attendre..mais loin d'imaginer se trouver nez-à-nez avec tel énergumène. En fin soit. Il lâcha d'une voix un peu étouffé :

-Moi? Moi je suis..de passage..j'ai vu de la lumière, j'me suis dis allons jeter un œil, pis voilà..

Levant un sourcil, essayant de distingué l'homme dans la pénombre qui règnait dans ces lieux, il le devina non convaincu par sa réponse, il ajouta :

-Y'aurais pas un chef à qui j'peux m’adresser ici?..enfin autre qu'un chef-cuistot si c'est possible..à moins que..?

Le désignant du doigt, il l'interrogea du regard, ne savant à pas trop à qui il s'adressait.

Invité

De passage ?
Z'êtes un touriste ? Môssieur voyage ? Môssieur visite les monuments et les lieux sacrés ?

Maodun le regarda avec envie : tout ce qu'il n'avait pas pu faire !

Et vous faîtes ça d'puis longtemps mon p'tit pote ?

Maodun lui désigna un siège :

Allons, asseyez-vous donc, on s'rait plus à l'aise pour causer !

Dundun fit signe à une des personnes présentes d'apporter un morceau de galette au nouveau venu :

Ch'uis sûr qu'vous êtes un fin gourmet, pas comme les barbares d'ici !
Goûtez, si, si ! Moi je les aime bien cuite, avec des champignons dessus, et vous ?

Pendant qu'il goûtait, Maodun bailla puis reprit, plus sérieusement :

Enfin bon, comment avez-vous trouvé les lieux ?
Pas à l'odeur de ma cuisine quand même ?!

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Un sourire au coin des lèvre il s'assis volontiers, les trois jours de voyage qu'il avaient dans les pattes commençaient à lui tomber dur. Il s'affala, fatigué de sa longue route et, rangeant sa pipe éteinte dans sa besace, mangea avec son hôte, dont la présence lui sembla improbable en ses lieux.Il éluda ses première question pur ne répondre qu'à la dernière :

-Au début, j'pense qu'un femme avait essayé de m'recruter, un soir..'fin plutôt une nuit en taverne..toujours est-il qu'on m'avait renseignez le coin, j'ai fait tombé trois ronds à un pochtron pour avoir plus d'renseignement et me vla..je fini toujours par trouver de toute façon, juste une question de temps.

Raðbani se mis à l'aise, dégrafa sa longue cape maculée de boue et ajouta:

-Si j'comprends bien, c'est pas toi le tôlier ici..mais j'regrette pas de t'avoir vu en premier, je mourrais de faim..j'tavoue que c'est meilleure à manger qu'à sentir, curieusement.

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Maodun se gratta le nez : lui qui avait espéré qu'il y avait là son premier admirateur ...

Et elle t'as pas donné son p'tit nom ?

Dundun se pencha, lui donnant une tape sur l'épaule :

Allez, entre nous, la soirée s'est terminée comment ?

Voyant que leur assemblée voulait entendre aussi, Dundun se redressa :

Z'avez pas de lettre de recommandation ? Bon ...
Un sceau royal peut-être ? Vous avez de l'expérience ou vous êtes un de ces "Amis Nonchalants des Pouilleux Exécrables", vous savez, ceux qui veulent donner du travail aux gens ! Ou en recevoir ...

Vous aimez les champignons ?

Si oui, vous avez le droit de remplir ce truc, sinon, vous le faîtes quand même !

Maodun pencha la tête en lui tendant le parchemin : s'agissait-il là d'un passionné de champignons comme lui, un frère en quelque sorte, ou d'un valeureux compère tellement généreux qu'il ne voulait pas priver Dundun de son met préféré ?

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-La soirée s'est..boarf..trop bu pour m'en souvenir j'crois.

Il haussa les épaule avant de le voir lui tendre la lettre, il ajouta :

- d'l'expérience..tu m'fait rire, ça dépend par rapport à qui..enfin je dirais que j'me débrouille bien quoi !

Raðbani passa le regard sur le grain du papier, les imperfections dans le teint de l'encre. Il avait toujours été un être paradoxal, violent, impulsif mais doté d'un sens aiguisé de l'esthétique, sensible à beaucoup de chose mis à part les sentiments humains. Il pris la plume d'un geste vif et la plongeant dans le bain noir et épais de l'encrier, il écrit son nom en bas de la page, d'une geste rapide et assuré pour quelqu’un qui n'avait jamais su écrire autre chose que son nom. Il s'appliquait particulièrement la troisième lettre, un héritage insolite de ses origines, peut-être le seul legs que ses parents lui aient laissé.

-Maintenant qu'la paperasse est faite, je mangerais bien un de tes trucs là..avec les champignons..

Invité

Ah ! Enfin un fin gourmet, c'est que je commençais à me sentir seul ici moi ...

Maodun lui tendit ce qu'il restait de la galette, puis se leva pour aller ramasser sa rame. Il revient ensuite s'asseoir, faisant face à l'inconnu :

Moi c'est Maodun, ou Dundun !

(avec le formulaire, c'est mieux Rolling Eyes

)

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( hum je me disais bien que j'oubliais quelque chose, merci)