L'air catastrophé, Maodun regardait l'inconnu. Il était tellement choqué qu'il n'avait rien dit, ses yeux balayant de haut en bas : qu'allait-il pouvoir faire ?
Darkhan arriva. Enfin, ils ne seraient pas trop de deux pour cette tâche :
Ne panique pas Darkhan, on .... on va y arriver !
Si, si, on .... on va y arriver ! J'suis ... j'suis sûr !
Maodun se racla la gorge et prit son courage à deux mains, s'adressant à l'inconnu :
Ohlalaaaaa, mon chériii ! Ah mais ça va pas du tout là ! Aaaaah, il va falloir changer beaucoup de choses ! Et si ça c'est ta tenue d'apparat, j'ose pas imaginer le reste !
Maodun fit le tour du bonhomme, examinant chaque pli :
Non, encore la coiffure c'est pas mal. Il y a de la recherche, et c'est joliment agencé !
Mais les couleurs ... Cette saison, la tendance est aux couleurs pastels ! Pastel !
L'écologiste, improvisé, modiste fit non de la tête :
Mais .... Ils sont sales tes vêtements ?
Un regard en direction de Darkhan, puis Maodun se concentra sur l'inconnu :
Bon, ce que je te propose, c'est qu't'enlèves tes guenilles là, et moi j'vais chercher une tenue, une vraie ! J'te vois bien avec un gilet ... Bleu le gilet ! Avec un p'tit col légèrement rosé, très pâle le rose, très pâle : ta virilité ne sera pas atteinte, ne t'inquiète pas !
On fait ça ? Allez, enlève moi tout ça, je te ramène ça tout de suite !
Et Maodun disparut, sans que l'inconnu n'ait vraiment pu en placer une ...