Rattsyn

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Depuis le matin, Rattsyn tournait en rond, à ruminer des pensées diverses, et surtout il y avait ces paroles lues ces derniers jours qui envahissaient son esprit comme un son de cloche qui ne savait se taire: "Nous n'avons pas de valeur, de sacralité, si ce n'est le respect des nôtres". Oui, le respect, ce qui lui manquait bien souvent, ce qu'il avait du mal à percevoir en tous ces lieux qu'il avait pu fréquenter. Ou bien "Elles sont encore au stade de l'ambition dans ce groupe ascendant", et encore "Vous avez une vision biaisée de notre fonctionnement. C'est compréhensible, il n'est pas explicite". Cela était vrai, même s'il avait pu percevoir quelques propos éclairants, il reconnaissait son ignorance. Pour mieux comprendre il se devait de pénétrer la cause. Enfin ses conclusions le conduisirent vers:"il n'y aura pas de conversion forcée". Après tout quel risque encourait-il. Il avait toujours su se retirer quand quelque chose lui déplaisait. Et puis en quoi cela pouvait nuire à son projet personnel, à ce vieux rêve qui lui collait à la peau depuis son enfance.

C'est finalement vers la fin d'après-midi qu'il se décida. Ne sachant très bien où il se rendait, ni quel comité d'accueil l'attendrait, il s'était prémuni de son épée et de son bouclier, délaissant le bâton dont il maitrisait bien mieux le maniement.

Le repère de la "famille" se touvait aisément, il faut dire qu'avec toutes les indications jetées à la volée au travers du Royaume un aveugle saurait venir icelieu. Enfin, il se présenta à cette grille, à la fois austère et fascinante. Une marque d'hésitation, mais pourquoi donc? Finalement qu'avait-il à craindre? Ne s'était-il pas prêté au jeu des questions et du débat? Nous en étions toujours là...

Ne voyant ni ombre en approche, Rattsyn, finit par héler de possibles oreilles postées dans un recoin quelconque:

Oyez!!... Ohé!... Y a-t-il quelqu'un qui m'entend?

Ses yeux fouillaient au travers de la grille, à l'affût d'un signe...

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Isys revînt du petit lac, pas loin du repaire de Fatum; il faut dire que par cette chaleur rien de tel que de se rafraîchir.
Elle remontait le chemin qui menait à Fatum une pomme à la main quand elle aperçue un homme; elle glissa sa main jusqu’à son épée qu'elle ne trouva pas et se rappela qu'elle l'avait laissée dans sa chambre.
Elle se traita mentalement d'idiote, soupira et avança jusqu'à l'homme en espérant que ce ne soit pas un tueur sanguinaire.

Ohé, regardez derrière vous, mais doucement sans mouv'ments brusques si possible.

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Personne ne semblait se présenter et répondre à l'appel de Rattsyn, comme si le lieu était désert. Toutefois il se sentait observé, mais pourtant rien ne trahissait une présence. Il n'avait nulle intention de camper éternellement devant la grille, et pensa reprendre la route quand une voix claqua derrière son dos, une voix féminine, qui lui intimait de se retourner. D'un geste lent mais assuré, sa main saisit la fusée de son épée, et il finit par se retourner. Un sourire intérieur lui fit lâcher son arme voyant celle qui l'avait hélé munie d'une pomme qu'elle semblait savourer avec envie.

Bonjour, souria-t-il.
Belle journée... mais chaude.

Et bien voilà une magnifique entrée en matière pensa-t-il, ironisant ainsi sur lui-même.

Je me présente... Rattsyn... Je vous prie de bien vouloir m'excuser si vous avez perçu chez moi une éventuelle menace. Mais il est vrai que je ne porte pas une tenue des plus pacifistes.
Je m'apprêtais à partir d'icelieu.

Et adressant un signe de tête en direction de la grille, il ajouta:

Je ne sais s'il y a quelqu'un... ou si finalement on ne préfère pas se passer de ma présence. Mais peut-être avez-vous une hypothèse à me proposer, car j'ai l'impression que vous devez connaître les us et coutumes de cet endroit. Suis-je dans le vrai?

Son regard, posé, laissa poindre un air interrogateur.

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Face au silence de la damoiselle, Rattsyn décrocha son regard pour fouiller en sa besace et en sortir plume et vélin. Prenant appui sur une souche d'arbre coupée il y a peu, il s'échina à noircir d'encre la frêle peau de veau...

Une fois fait il le tendit à la croqueuse de pomme:

Tenez... pouvez-vous remettre ceci à messire Rayser. Nul doute que cela soit dans vos capacités et compétences.

En suivant, il plongea la main en sa besace et en sortit une pêche.

Et voilà pour vous, dit-il en un sourire quasi enjôleur, vous semblez aimer les fruits, je vous l'offre en remerciement de cette petite mission que je vous confie.

Jetant sa besace sur l'épaule, accrochant son bouclier sur son dos, il ajouta:

Un conseil si je puis me permettre: faites attention à vous... vos épaules trahissent une trop forte exposition au soleil. Certes ce dernier a des vertus, mais aussi ses méfaits. Sur ce, je vous souhaite la bonne journée.

Nulle colère, nulle amertume chez Rattsyn, juste un sentiment d'inutilité qui le poussa à repartir. Nostre homme s'engagea en une sente par laquelle le paysage finirait bien par l'absorber.

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Isys qui s'était perdue dans ses pensées après les dernières paroles de l'homme revînt à elle quand il lui tendit une lettre.

Hé mais attendait, on ne se passe de personne et ont accepte toute personne de bonne volonté donc ne partait pas.

Elle prit la pêche et sourit:
Merci bien mais attendait un peu, Rayser ne devrait pas tardait à arriver et vous passez peut être à côté de la chance de vostre vie en repartant aussi tôt, vous ne perdez rien en entrant chez nous bien au contraire, bon vous serez possiblement listés mais ça fait parti des risques et puis on est bien chez Fatum.

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Rattsyn avait déjà parcouru trois ou quatre, voire cinq, enjambées quand à nouveau la voix féminine l’interpela. Décidément, elle semblait préférer lui parler quand il avait le dos tourné. Il stoppa sa marche, hésita quelques secondes puis sans se retourner il répondit :

Dites… cela fait deux fois que vous m’interpeler quand je vous tourne le dos. Du coup je ne sais plus quoi faire. Dois-je continuer à vous parler ainsi, où suis-je autorisé à me retourner ?… Vous savez, vous n’avez pas à soustraire vostre regard à vostre interlocuteur… Il demeure charmant, je vous l’assure.

Bien, je vous écoute, je me soumets à vos propositions… nous pouvons donc poursuivre ainsi, ou bien profiter de l’ombre de cet arbre que nous avons à nostre droite. Il me semble que cela sera plus confortable si nous devons attendre la venue de messire Rayser, ou bien si nous devons continuer à converser…

Puis, d’un sourire, il ajouta :

Si cela vous tente, j’ai encore d’autres fruits à me besace…

Figé en cette drôle de posture qui consiste à parler à quelqu’un le dos tourné, il attendit que la voix se manifesta à nouveau.

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Isys éclata de rire, c'est vrai qu'ils n'avaient presque jamais parlés en tête-à-tête, le plus important était que pour l'instant il ne partait plus et c'était une bonne chose.

Vous pouvez-vous retourner et nous pouvons même nous asseoir près de l'arbre en attendant que Ray' arrive...en plus j'adore les fruits donc nous pouvons parler tout en les dégustant, enfin pas tous quand même.

En six-sept enjambées, la voilà rendue sous l'ombre de l'arbre et regarda l'homme.

Vous pouvez me faire face maintenant, on ne va pas continuer à ce parler comme ainsi tout le temps, sauf si ça vous plait.

En attendant sa réponse elle commença à déguster sa pêche.

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Rattsyn se retourna donc, arborant sourire entendu quant au burlesque de la scène dont ils étaient acteurs. Puis s’approchant de l’arbre il déclara :

Bien… ainsi il me sera permis de voir vos lèvres bouger en même temps que vous émettrez un son… expérience nouvelle donc en ce qui me concerne.

S'asseyant en suivant, il ouvrit sa besace pour en sortir quelques fruits :

Don, d’un verger proche d’icelyeu… servez-vous comme il vous plaira.

Enfin, il questionna :

En mon esprit, je vous ai surnommé la « croqueuse de pommes », mais sûrement avez-vous un nom, même d’emprunt ?...

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Rattsyn observa les minutes de silence comme on regarde la pluie au travers d'une fenêtre, en se disant que cela ne peut nous atteindre. Bien que l'on ne soit jamais sûr de rien. Il envoya sa main saisir une pêche, une de celle dont le jus vous inonde la bouche, et en croqua la moitié d'un seul coup de dent, tandis qu'un trop plein de jus gorgé de son parfum sucré giclait entre ses doigts. L'instant était paisible, presque irréel. Nostre "intrigant érudit" (puisqu'elle avait voulu le nommer ainsi après ce regard croisé en taverne) savourait donc sa pêche, sentant l'inutilité de cette attente le bercer comme une mélopée que l'on écoute sans l'entendre. Il souriait intérieurement, buvant cette paix partagée au pied d'un arbre, devant quelques pêches gracieusement offertes par un verger. Ainsi ses pensées partaient à la dérive... Encore un instant, et sûrement il s'effondrerait... noyé dans le jus de pêche.

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Isys après avoir finie sa choppe se tourna vers son voisin.

Vous essayez de m'amadouer avec des fruits hein?
Enfin ça fait pas d'mal.
Autrement je suis Isys dict La Magnifique, en toute modestie.

Elle sourit et étendis ses jambes.

Pourquoi voulez vous nous rejoindre en fait ? La routine ? L'ennuie des champs? Des personnes inintéressantes ?

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Rattsyn avala le jus qu'il avait en bouche... elle avait parlé pensa-til... ainsi il pouvait boire ses paroles maintenant. Une fois qu'elle eu clos son petit questionnaire, il engagea ainsi:

N'usez point trop de modestie, ce nom vous va à ravir...

Puis il enchaina:

Oh, vous savez un peu de tout cela à la fois m'a conduit icelyeu, mais la vérité est que j'aurais une proposition à faire à messire Rayser, mais qui est en même temps une requête... Je sais, vous allez me dire que j'aurais pu lui écrire si j'avais voulu, mais j'ai tenu à le voir en personne pour en discuter. Dans un sens cela tombe bien que vous soyez là, car je n'ai nulle envie de cacher ce que je souhaite lui dire. Cependant, je puis vous avouer mon intention en un mot: Etudier!

Après deux à trois secondes de pause, il questionna:

Que dois-je faire pour le rencontrer? J'imagine que sans recommandation aucune il me sera difficile d'entrer icelyeu...

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Et comment vous nommez vous ? J'aimerais au moins savoir le nom de la personne à qui je parle.

Elle l'écouta et fut intriguée par ses paroles.

Etudier le racket?
Enfin je vais demandé à un garde d'aller chercher Rayser, ainsi vous pourrez lui parlé.
Et vous vous trompez pas besoin de recommandation pour rentrer chez Fatum, il suffit juste d'être motivé et de s'investir et bien sur de ne pas être une taupe ou de faire parti de la maréchaussée.

Excusez moi quelques minutes je reviens.

Elle se releva et passé l'entrée du repaire, chuchota quelques mots à un garde er revînt en souriant.

Il ne devrait pas tardé, Ray' fait rarement attendre les gens.

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Trystan la regarda se diriger vers l'antre de Fatum, avant qu'elle ne revienne prendre place près de l'arbre, ne sachant ce qui se cachait derrière son sourire: courtoisie, politesse, ironie, mesquinerie... Bah, quelle importance.

Mon nom? Il m'a bien semblé l'avoir déjà dit, mais il est vrai que vous apparaissiez distraite tout à l'heure, glissa-t-il avec un sourire amusé.
Appelez-moi Rattsyn, donc.

Demeuré assis, de la main, il l'invita à reprendre place, lui présentant les fruits qu'il restait. Puis il prit la peine de répondre à tout ce qu'il pouvait supposer de sous-entendu à sa courte question.

Etudier le racket en soi n'est pas des plus motivants, en ce cas je n'aurai qu'à aller interroger quelques acteurs concernés et puis voilà. Pas besoin de me présenter icelyeu.
En fait ce qui m'a poussé à venir c'est la correspondance que j'ai pu avoir avec messire Rayser où nous avons évoqué Fatum. Oh, nul secret échangé, juste quelques perceptions partagées. Et, demeurant toujours autant curieux, je souhaite vérifier si ce qu'il a pu me dire relève d'une réalité bien concrète, ou bien si tout cela n'est pas une vision utopiste qui finirait même par lui échapper. Je sais, une telle demande est sûrement peu banale.

Puis osant une once de provocation il ajouta:

D'autant plus quand elle est portée par un ancien maréchal...

Rattsyn laissa quelques secondes de silence avant de poursuivre.

Rassurez-vous, je ne suis point là pour jouer les taupes... j'aime bien trop ma liberté d'action et de penser pour agir de la sorte.

Et dans un demi-sourire il ajouta tout en observant ses épaules:

Tout comme vous je préfère la lumière du soleil à la froideur des galeries souterraines... Mais bon de cela, je ne puis vous en proposer aucune garantie. Il vous appartiendra de décider ce que je serai.

Il enchaina par un soupir:

Quoi qu'il en soit, je ne sais ce que je ferai en Fatum, j'ai d'abord besoin de vérifier qu'il est possible de proposer une autre alternative à ce monde, où les intérêts particuliers ne sont pas l'unique force agissante... quitte à finir sur une liste comme vous dites.

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Rayser venait d'être prévenu par un garde qu'un Homme désirait le voir à l'entrée. S'y rendre n'était pas réellement ce qui lui plaisait le plus, mais il préférait s'y affairer plutôt que de faire attendre le nouveau venu plus longtemps.
Son visage lui était familier, il le reconnut au bout de quelques secondes une fois devant lui, puis le salua.

Sire Rattsyn ? Bonsoir. Je vous souhaite la bienvenue en ces quartiers.
Le garde ne m'a pas fourni d'explications claires quant à votre venue. Êtes vous venu ici pour devenir l'un de nos Compagnons ou voulez-vous nous soumettre une proposition particulière ?

Il se tut, attendant la réponse de l'Homme face à lui.

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Rattsyn vit donc l’homme nommé Rayser s’approcher d’eux. Le ton avenant avec lequel il se présenta lui rappela la teneur des courriers échangés.

Bien le bonjour messire Rayser… J’ai en effet pris l’initiative de me présenter à vous suite à nostre correspondance. Il me semblait en effet logique d’y faire suite avec vous-même, vous laissant libre, avec vos compagnons d’accéder à ma requête.

Une fois cette brève introduction il s’engagea ensuite dans l’explication de sa démarche :

En vos missives plusieurs points ont attiré mon attention, ceux sur lesquels je puis partager vos opinions et ceux sur lesquels je demeure sceptique, voire peut-être en désaccord. Essayons si vous le voulez bien d’ordonner tout cela.

Premièrement : l’idée maitresse qui me séduit est celle liée au compagnonnage en lui-même, la notion de « famille » comme vous avez pu l’exprimer. Fatum a-t-il réellement su fédérer des pensées autour d’intérêts communs ? Si tel est le cas, je suis des plus preneurs. En effet, la gouvernance des duchés est bien souvent sous la coupe d’intérêts bien trop singuliers pour qu’il me soit permis de m’y retrouver pleinement.

Deuxièmement : l’influence que Fatum pourrait avoir en ce Royaume. Il y a en effet nécessité à proposer d’autres valeurs qui puissent quelque peu déstabiliser la gouvernance actuelle. Toutefois, je suis réservé quant à la méthode employée (à savoir la prise des mairies telle qu’elle se pratique, c'est-à-dire en sa méthode), et je suis du coup sceptique quant au partage de cette finalité par vos compagnons, dont je crains une large différenciation d’appréciation. Ce qui à terme, selon moi, pourrait conduire Fatum à sa perte, et non vers l’influence souhaitée ou espérée.

Troisièmement : au regard de ces deux points, et dans l’idée aussi que chaque Compagnon puisse apporter son jugement personnel quant à la direction que peut prendre Fatum, qui est un groupe, me semble-t-il, en pleine évolution, j’imagine les échanges en interne sur ces questions qui doivent adopter une démarche constructive et fort imaginative.

Rattsyn prit une longue inspiration avant de poursuivre :

Voilà, c’est donc le sens de ma démarche que j’ai tenu d’abord à vous exposer avant de solliciter vostre accord pour intégrer Fatum. Comme vous me l’avez si justement fait remarquer ma vision extérieure, par conséquent parcellaire et sûrement faussée, ne trouvera des réponses justes qu’en étant à l’intérieur.
Que vous dire de ce que je ferai en Fatum, il est bien trop tôt pour moi pour vous le dire concrètement. Mais je crois cependant à ma capacité de comprendre les nécessités du groupe et d’apporter mes idées en la matière. N’ayez crainte, nul désir de dissidence, mais vérifier que je puisse trouver ma place en vostre « famille », et dans le cas contraire vous me verriez repartir comme je suis venu. Ma démarche peut sûrement vous apparaître présomptueuse ou idéaliste, si ce n’est irréaliste, mais dictée par mon indépendance et esprit de liberté.

Bien, je vous laisse juge…

Rattsyn, ne savait si la démarche était la bonne, mais elle avait le mérite de se vouloir des plus honnêtes.

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(Désolé du temps)

Rayser écoutait attentivement ce que lui disait Rattsyn. Il lui répondit assez brièvement.

Je comprends votre intérêt et vos questionnements quant au fonctionnement de l'alliance Fatum et à son apport dans le monde connu.
Nous en avions longuement discuté, je pense en effet que vous pourrez vous rendre compte par vous même de tout cela en tant que compagnon, si toutefois c'est votre désir.
Voici le formulaire type d'intégration à notre alliance.

Il le lui tendit.

Spoiler:

Pour le reste, je pense qu'il conviendra d'en parler en privé.

Il lui adressa quelques autres mots.

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Rattsyn remit à Rayser les informations souhaités en ajoutant

Oui, en des lieux privés, ce sera sûrement plus approprié.