Sous les pavés, la pluie

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Ça avait pas été une partie de plaisir de trouver ce foutu repaire. La missive qu'on lui avait transmise, Melvort l'avait lue et relue. Et pourtant, il s'était farci des dédales de ruelles à n'en plus finir, à croire qu'on l'avait délibérément fait tourner en rond comme une chèvre. Ah ça oui, ils étaient bien planqués les bougres. Enfin, cette idée-là le rassurait, qu'une bande d'incapables du guet ou de la milice ne puissent pas lui tomber dessus aussi aisément qu'on balance sont pot de chambre par la fenêtre.

La pluie n'en finissait pas de lui pisser dessus, c'était comme ça depuis qu'il s'était mis en chemin. Sentant sa mauvaise humeur poindre à nouveau, il avisa un bonhomme à moitié endormi près du porche:

- Holà du monde! Un frérot à toi, ou ton vieux, ou p'têtre bien ton marmot, va savoir... enfin quelqu'un de ta connaissance sans doute m'a donné rendez-vous ici. Alors, tu comptes m'laisser m'noyer sous c'déluge, mon gars? Va donc m'annoncer!

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Le type au capuchon qui semblait garder l'entrée avait surtout pas l'air de vouloir bouger. Melvort sortit le papelard qu'un certain R lui avait envoyé. Pas de doute, c'était bien l'endroit qu'il lui avait indiqué.

Se tournant vers l'encapuchonné:
- T'as pas l'air d'avoir tes oreilles bien accrochées, toi.

Puis, ses mains en porte-voix, il beugla aux environs:
- Ohé la compagnie! Ohé! Y a donc personne dans c'trou?

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Du haut des quartiers, Rayser entendit par la fenêtre un inconnu crier. Décidément, il y avait de plus en plus d'impatients par ici.
Il se pencha et lui dit assez haut pour qu'il puisse entendre.

Holà, Messire, un peu de patience. Dame Azi viendra vous accueillir dans peu de temps, surement se repose-t-elle.
Si elle ne peut pas venir, quelqu'un la remplacera un temps. Mais n'ayez crainte, elle devrait arriver, nous ne laissons personne dehors bien longtemps.

Il se tut et lui fit signe de la main avant de se retirer.

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Si la Rouquine avait été là, elle aurait pu penser que y avait vachement de monde à l'accueil. Et que après tout.. Même quand elle prévenaitq u'elle était revenue elle n'avait quand même pas le temps de venir que les gens beuglaient aux bouts de quelques heures, et que certaines pensées pas pensées par des trouillards se moquaient bien d'elle. Donc si la Rouquine avait été là, elle aurait pu penser qu'elle en avait marre. Mais elle était pas là, donc elle ne l'a pas pensé, et a laissé les autres faire leur terrain de jeu de cet entrée.

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Un bonhomme était apparu à la fenêtre; mais il était rentré aussi vite qu'un courant d'air après avoir sermonné Melvort. Patience qu'il avait dit. Il jeta un coup d’œil à ses frusques détrempées.

- D'la patience... grinça Melvort entre ses dents. Qui c'est qui m'rachètera des bottes? Sont bonnes pour la souille avec c'te sacrée flotte.

Il sortit un poignard de sa manche et entreprit de se curer les dents. Histoire de joindre l'utile à l'agréable, ça ferait au moins passer le temps.

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Rayser descendit en grimaçant accueillir le nouveau venu.

Je vous remercie d'avoir patienté jusque là, Messire.

Il le regarda de haut en bas, il était visiblement trempé pour avoir attendu sous la pluie.

Hum..... Vous trouverez surement, à défaut de quoi vous changer, quelque chose à boire à l'intérieur. J'espère que cela consolera votre attente. Avant cela, je dois vous demander la raison de votre visite. Si vous souhaitez devenir compagnon, voici le formulaire à remplir. (à M'envoyer par MP)

Citation :: Nom (IG) :
Nom d'emprunt en ces quartiers :

Domicile :
Comté/Duché :
Ou vous êtes actuellement :

Force :
Intelligence :
Charisme :
Arme :

Avez vous déjà brigandé ? Dans quelles circonstances ?

Refuseriez vous catégoriquement de vous en prendre à une ville ou à un duché en particulier ?

Il le lui tendit.

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On avait ouvert la porte. Le type en face de Melvort, et qui lui tendait un parchemin tout en lui proposant de la gnôle, était celui qu'il avait aperçu à la fenêtre un peu plus tôt.

- Merci bien, l'ami. Héhé vous savez vous faire désirer. Et pour c'qui est d'ma visite, j'ai des nausées à force d'passer mon temps à nourrir les cochons. Paraît qu'vous proposez d'l'action.

Attrapant le bout de papier qu'on lui tendait, Melvort griffonna dessus et le remis à l'homme qui attendait devant lui.

- Et pas d'refus pour l'coup à boire.

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Rayser prit le formulaire et le lut brièvement.

Hé bien, je vous remercie, Sire Melvort, je vous souhaite la bienvenue en tant que compagnon de Fatum. Voici vos premières clefs qui vous permettront d'accéder à la taverne, la cour extérieur, et la bibliothèque de nos quartiers.

Il pointa la direction de ces salles du doigt et reprit.

Si vous avez une interrogation, n'hésitez pas à m'en faire part.

Il lui tendit les clefs.

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