C'était hors de question.

Une étrange lettre était arrivée dans les mains de Jöel, il n'y avait pas prêté attention et la gardait avec lui que pour les différentes annotations géographiques, même si l'établissement de Fatum n'était un secret pour personne, la description des pièges et sentiers dérobés était déjà plus intéressante.
Jöel prend souvent des nouvelles de sa famille, père, mère femme et enfants entretiennent toujours une correspondance aussi régulière que possible quand l'homme de maison quitte le foyer pour une aventure. Mais la dernière missive avait mentionné la même prise de contact étrange émanant d'une mystérieuse femme et faisant mention d'une alliance aux actions conséquentes.
Jöel prit sur lui de retarder son retour à la maison de quelques semaines et prit le chemin de ce poste de garde en forêt. Évitent les embuches du chemin il arriva à quelques mètres de ce campement soi-disant secret. Il prit son courage à deux mains et détourna l'attention des gardes avec le début incendie de forêt trop près du camp pour être ignorée. Faire du feu ce n'est pas compliqué en été et bientôt la fumée donnera l'alerte, la garnison devra se diviser pour combattre les flammes. Les feuilles mortes et sèches grésilles tandis que des flammes transparente s’échappent du sol, ce ne sera pas aussi destructeur que prévu mais temps pis, pour l'heure il faut rejoindre le repaire avant que les alentours ne soit noirci, qu'une colonne de fumée ne le trahisse et que l'odeur du bois consumé s’imprègne sur les vêtements.
Il courut pour rejoindre l'entrée, là il fallait attendre qu'un garde ne lui demande les questions habituelles, il pourra alors dire qu'il lui faut demander Éphémère et Gna ... Raah les sociétés secrètes ...

Il vit l'épaisse porte se fendre d'une petite lucarne et un visage d'homme apparaitre, lui parler à propos d'une livraison et d'un retard, il faut croire que les années à travailler le bois avaient affecté l'apparence de Jöel. Après avoir jeté un coup d’œil par-dessus son épaule en direction des premiers nuages grisâtres il répondit sans faillir dans la voix :
Je ne suis pas le ... *il réfléchit un instant* le larbin du planton, j'exige la monnaie sonnante et un extra pour la livraison, vous savez pas comme ce truc et lourd à porter, j'ai dû le laisser au bivouac là-bas temps mon dos souffre, en plus ma mule mange bien ces temps-ci, tout ça c'est des pertes sèche pour moi ! La difficulté pour trouver des bonnes essences de bois, en plus les forgeons ces escrocs qui nous facture la poignée de clous comme si c'était une once d'argent !