Le cavalier venu du Nord

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La matinée était fraîche, la monture laissait sur son sillage une piste nette, les empreintes de ses sabots, pourtant non ferrés, demeurant bien visibles dans l’herbe courte couverte de rosée. Le cavalier semblait n’en avoir cure pourtant, arborant un vague sourire, il semblait égaré dans ses pensées.
D’un léger mouvement en arrière du buste, l’homme demanda au destrier de stopper sa tranquille progression, la monture placide obtempéra et déjà se penchait pour recueillir quelques brins d’herbes, la route avait été longue et les haltes, trop rares au gout de l’équidé. D’un bond un peu lourd le cavalier mit pied à terre, il se donna plusieurs petits coups sur le corps afin de faire sortir la poussière du voyage qui maculait sa longue tunique noire.
Réajustant sa ceinture ou pendait une épée batarde, l’homme prit également soin de se débarbouiller ; une lampée d’eau sortie d’une gourde en peau dans le creux de la main, il se frictionna vigoureusement le visage et prenant une grande inspiration, il s’empara des rennes et marcha à grande enjambée vers le petit bâtiment qui lui faisait face. La main gauche sur la garde de sa lame, le cavalier avait un visage sévère, la mâchoire serrée et le front marqué de rides précoces donnait un air sévère à ce colosse dont la haute taille contrastait avec celle de sa monture, d’une hauteur moyenne mais semblant bien frêle à côté du géant.

Déjà, le cavalier se trouvait à la porte de la construction dont l’allure modeste avait un peu étonnée l’homme, quittant un instant la garde de son épée la grande main s’abattit sur le lourd morceau de bois, les coups retentissaient et résonnaient longuement dans l’espace boisé et l’homme fit un pas en arrière, surpris par cet écho.

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Des coups cognés à la porte d'entrée résonnaient.
Vif interloqué se rend à l'entrée, et jette un œil par la meurtrière.
Un homme en selle martèle la porte de sa main..

BOUM BOUM Les coups rythmés retentissent dans toute la clairière.

Heyyy .. C'est quoi que ce raffut?

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Le cavalier cherchait vainement à trouver l’origine de la voix s’adressant à lui, il prit la parole d’un ton d’abord hésitant puis plus ferme :

Hmmm… Salutation, je me nomme Adrian Gordon. Je viens de la part de l’un des vôtres ; un certain Xamarius.

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Vif ne sait trop si il doit accueillir l'homme ou faire porter un mot à Xam.
Il opte pour la seconde solution.

Bonjour messire Adrian Gordon je vais quérir Xamarius.
Si jamais il tardait, je reprendrais ce dialogue.

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Adrian lutta difficilement contre son exaspération, après ce long voyage depuis les terres familiales, il s’attendait à un accueil autrement chaleureux et la fatigue d’une nuit trop courte obscurcirait son humeur, il grogna :

Ne pouvez-vous me faire entrer, ou du moins me fournir quelques nourritures ? L’on m’avait assuré que je ne manquerais de rien si je me présentais à vous, mais il semblerait que votre hospitalité soit quelque peu surfaite !

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Vif avait expédié une courte missive à Xam le prévenir qu'il était attendu à l'entrée.
A son retour, l'homme semblait fatigué et énervé.

Ne pouvez-vous me faire entrer, ou du moins me fournir quelques nourritures ? L’on m’avait assuré que je ne manquerais de rien si je me présentais à vous, mais il semblerait que votre hospitalité soit quelque peu surfaite !

Vous aviez demandé à parler à Xamarius, je l'ai contacté.
Préférant ne pas interférer entre vous et votre ami.
Je puis évidemment vous aider dans les quelques démarches d’accès chez nous.
Il y a toujours en la salle des gardes de quoi sustenter, désaltérer et permettre quelque repos aux arrivants.
Veuillez me suivre.

VIf entraine l'homme non loin du perron, à la salle des gardes.
Il sort quelques bouteilles .. Vin de pays, bière, et alcool fort.
Des gobelets également, et dispose le tout sur la table basse entourée de sièges.

Il se sert une petite bière rafraichissante.

Que vous servais je?
Vin de pays, bière, ou liqueur d'herbes diverses qui poussent en nos montagnes?

Avez vous faim?
Il y a du jambon et du pain aussi.
Servez vous.

Sans attendre la réponse, il dévoile un petit plateau garni et le dépose dans un coin de la table.
Tout en parlant, il sort également un vélin, et des plumes et encre.

Tenez, il vous faudra remplir ceci et le renvoyer à La Féline

Formulaire:

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Adrian suivit prudemment son interlocuteur après avoir à contrecœur abandonné sa monture à l’un des anneaux fixés dans la façade du bâtiment, il avait néanmoins pris soin de lui laisser les rênes assez longues pour qu’il puisse grignoter. L’homme le précédant semblait quelque peu étrange à Adrian, produige en parole mais avare en présentation, il semblait ne pas s’étonner de la démarche d’Adrian, visiblement il n’était pas le premier à avoir été enrolé d’une manière plutôt cavalière. L’individu s’avéra hospitalier et en un instant garnit richement la table à laquelle il avait convié le géant et lui proposa à boire. Se servant préconocieusement un petit gobelet d’une bière à l’arome léger et fuiter, Adrian précisa :

Je n’ai rien avaler depuis hier, mieux vaut me contenter de quelque chose de léger, le vin du pays est un traitre auquel j’ai renoncé à me fier il y a peu

Le géant sortit ensuite son couteau de voyage et se découpa avec délectation une riche tranche de pain ainsi qu’une tranche de jambon bien épaisse. La nourriture et la douceur de la bière adoucit rapidement son humeur, et lorsque son interlocuteur lui présenta de quoi écrire, il tata avec plaisir le vélin, cela faisait bien longtemps qu’il n’avait plus eu l’occasion de griffonner à l’aide d’une plume, il demanda :

Et qui est donc cette mystérieuse Féline ? Et vous-mêmes mon ami ? Seriez-vous le portier ?

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Le temps passait, plutôt tranquille le service à la garde des huis.
Les inter missions pouvaient être longs parfois, et Vif aimait rendre de petits services.
Bonne ripaille, boisson à gogo.
Il réalisa qu'il ne s'était pas présenté.
Cela lui arrivait souvent. Trop dans le train train de la réception surement.

Je ne me suis pas présenté, je m'appelle Vif Argent.
Vous pouvez simplifier par Vif. Ravi de faire un peu votre connaissance.

Et qui est donc cette mystérieuse Féline ? Et vous-mêmes mon ami ? Seriez-vous le portier ?

La Féline et Rayser sont les Régents de l'Alliance Fatum.
Eux seuls sont habilités a connaitre votre identité réelle.
L’accès est largement ouvert à chacun, mais l'usage du voile couvrant visage est conseillé.
Vous vous y ferez vite.

Non, je ne suis pas le portier en charge.

Il sourit

Je suis un membre de l'Alliance, comme vous le serez bientôt, et je vous invite d'ailleurs à garder de temps à autre la porte de la citadelle, comme nous le faisons .. ou devrions le faire tous.

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