Nouvelle arrivée

Messages : 19 Localisation : Toujours là où il faut

Lorsque l'on veut quelque chose, il suffit d'y penser très fort et les choses arrivent d'elles-même. Ce matin, en se réveillant, un pli à côté de son lit dans l'auberge miteuse où elle passe quelques jours. Comment avait-elle été vue ? Qu'importe, la question n'était pas là. Munie de la lettre, elle suivit les indications et arriva là et interpella

Bonjour, je voudrais parler à Individu

Simple et précise, trop de blablas n'amenaient à rien et ce n'était pas trop son genre.

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Pour le moment, il était occupé à mille choses à la fois. La majorité des gens satureraient au vu de la masse de travail à abattre, mais pas lui. Lui il adorait ça, s'occuper. C'était dans sa nature, il détestait par-dessus tout ne rien faire et s'encroûter pendant trop longtemps au même endroit. C'est pour cette raison qu'entre les pigeons reçus qu'il fallait renvoyer en bonne santé, les cons qu'il fallait cogner peut importe d'où ils provenaient, les espionnages du marché pour sauter sur le moindre bout de pain qui viendrait à pointer son nez, il avait décidé de se rendre au repaire pour voir s'il ne manquait pas trop aux Compagnons.

Et c'est en arrivant donc à destination, non sans avoir fait un détour de plusieurs heures pour suivre la piste d'un groupe de normands égarés et aux bourses pleines d'écus, il tomba presque nez à nez sur une femme qui, comme par miracle, demandait à le voir. Miracle ? Il n'y croyait nullement, aussi était-ce d'une méfiance exacerbée qu'il lui répondit :

Individu, c'est moi. Qui êtes-vous, et que me voulez-vous ?

Puis il regarda où la femme se tenait. Son sang se glaça subitement, et il lui ordonna :

Ne faites pas un seul pas de plus ! Juste là, il y a un piège à taupes... Suivez-moi.

Et passant devant, il la mena jusqu'à l'imposante grille de l'accueil en espérant que d'ici-là, elle aurait répondu à ses questions pour qu'il puisse aviser de la suite des évènements. Car oui, il avait aussi horreur de perdre son temps.

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Seule un souffle près de son visage, elle distinguait très mal la personne, même en clignant des yeux. Voix profonde, cela pouvait être un homme, tout en sachant que des femmes pouvaient avoir la voix rauque. Celui était égal.
Au mot piège à taupe, elle arqua un sourcil, vrai que cela pouvait faire bien des dégâts, mieux valait s'en débarrasser à l'entrée de la galerie
Elle remit un pli à son interlocuteur* et expliqua

Voici des mois que je traîne sur les routes et chasse, entre autres, l'ennui. Actuellement, j'accompagne une dame. Celle-ci est actuellement indisponible pour quelques jours encore. A la fin de cette mission, je reprendrai les chemins et ils sont dangereux.

Elle se tut, elle n'avait rien à ajouter, le temps des confidences n'était pas arrivé.

*=mp

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Individu était fort contrarié en arrivant à la grille. La postulante n'avait pu répondre à une simple question, à savoir comment elle s'appelait. Au lieu de celà, elle venait de l'embarquer dans une histoire rocambolesque d'escorte et de reprise de chemins dangereux. Bref, pas de quoi le passionner. Il lâcha donc un narquois :

Captivant !

Puis revint à sa première question, la principale et celle qui déterminait tout de tout temps et en toutes choses.

Et donc, vous êtes... ? Comprenez bien que je ne vais pas m'adresser à vous dans le vide, il faut bien que je sache quelle est votre identité... Du moins, celle que vous avez ici. Hm ?

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Citation :: Captivant !

elle faillit éclater de rire au ton morne.

Appelez moi Ce'nedra pour l'instant. A vos questions je répondrai, aux pièges à taupes attention je fais.

L'un de vous est venu mettre un mot chez moi et a répondu, sans le savoir, à une réflexion que je me faisais depuis un certain temps. Je me suis déplacée en attendant que la personne que j'accompagne se remette d'ici quelques jours encore.
Vous connaissez une partie de moi, je ne vous connais point, sauf votre groupe. Qui me dit que je puis vous faire confiance ?

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Ou comment vérifier le dicton "quand on veut, on peut". Finalement, il était plutôt satisfait des réponses apportées et décida de passer à la suite.

Parfait. Alors donc, Ce'nedra... Vous dites ne pas me connaître, mais il me semble vous avoir dévoilé mon identité. Et quant à me faire confiance, je dirais qu'il le faudra bien. Mais pas d'inquiétude, si vous êtes encore en vie à cet instant, c'est que vous pouvez avoir confiance en l'Alliance et en moi. Toujours est-il que j'espère que vous serez libre bien assez vite de vos mouvements, si toutefois vous répondez correctement à ce... questionnaire que... Ah, le voici !

Fouillant nerveusement ses poches, Individu finit par en extraire un papier qui semblait quelconque au premier abord. Mais il ne fallait pas se fier sur l'apparence, car ce papier était le précieux sésame qui permettait à tout postulant d'être éventuellement accepté au sein de l'Alliance Fatum.

Donc, ce questionnaire. Vous trouverez là-bas de quoi le compléter. J'insiste pour que vous ne fassiez pas de taches, je suis très sensible à la question du gaspillage intempestif.

Une petite pensée pour Dundun, puis il tendit le formulaire.

Le formulaire:

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Elle hochait presque instinctivement la tête quand il parlait tout en saisissant le papier qu'elle cacha aussitôt dans sa poche, des yeux elle repéra un coin tranquille où elle pourrait remplir ce document.

Je vous remercie de m'avoir laissé ma tête encore accrochée, sachant que vous - elle fit un grand geste de la main balayant des personnes qui n'étaient pas là - êtes sans pitié et sans état d'âme.

Elle s'approcha de la petite table où était posée une plume, s'assit et répondit au formulaire puis se releva.

Je vais le remettre à qui de droit.
Pour ce qui est de ma mission, la personne en question devrait être à nouveau sur pied d'ici luna dies.

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Il s'était à peine absenté quelques minutes que déjà, le voilà qui revenait à la grille du repaire.

On peut pas dire que vous avez fait trainé les choses vous. M'enfin, ça me convient largement... Donc, vous voilà désormais intégrée dans l'effectif du plus grand groupe de brigands du Royaume de France et d'ailleurs : bienvenue à Fatum !

Voici vos premières clés, faites-en très bon usage, mais ne les égarez surtout pas. Nous ne faisons pas de double, et si jamais vous veniez à les perdre nous ne pourrions rien pour vous.

Il lui tendit le petit trousseau cité à l'instant, puis s'enquéra :

Je vous laisse visiter par vous-même, ou bien désirez-vous vous désaltérer à notre taverne histoire de vous remettre de tant d'émotions ? Auquel cas, c'est moi qui offre.

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Elle saisit le trousseau en le remerciant, pas trop émotionnée, son errance sur les routes lui avait appris de ne plus s'émouvoir outre mesure. Elle avait reçu des coups, elle en avait rendu. L'excitation fébrile des chemins était dépassée, elle voulait désormais quelque chose de plus concentré.

Et la voilà à l'entrée d'un couloir avec des portes, ne sachant pas laquelle choisir....elle se retourna pour demander l'aide de son accueillant, il avait déjà disparu, sans aucun bruit, même pas le frottement d'un talon d'une botte....

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Individu saisit le regard de détresse de sa nouvelle recrue. Bon sang, il n'était pourtant pas invisible et n'avait pas la sensation d'être parti quand même.

Je suis là... Oui ici, devant vous. Hého !

Esquissant un sourire en coin, il ajouta :

Vous ne pensiez tout de même pas que j'allais vous abandonner ainsi à votre sort ? Je serais bien indigne d'agir de la sorte. Allons, ne perdons pas davantage de temps et rendons-nous donc à cette fameuse taverne.

Et Individu de l'y conduire, se retournant de temps à autre pour vérifier qu'elle ne l'avait pas à nouveau perdu de vue.

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