Un courrier, une vie nouvelle?

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Encore une fois elle avait replongé dans l'ennui. Entre deux guerres, deux combats futiles, deux épuisements à quoi?
Faire ces guerres, elle avait accepté pour briser l'ennui, la solitude. Pourtant elle en était à chaque fois ressortie plus seule, affaiblie, lassée....

Alors quand ce courrier avait été glissé sous sa porte, elle avait été bien surprise. Qui pouvait donc bien se soucier d'elle? A part les missives hebdomadaire de la mairie, elle ne recevait jamais aucuns courrier. Pas de famille, pas ou peu d'amis. Bref, le vide autour d'elle.

Tout d'abord elle avait sourit en lisant le courrier. Et puis analysé plus attentivement son contenu. Et puis réfléchit? Non en fait, elle n'avait pas réfléchit. Machinalement elle avait empaqueté ses affaires. C'est a dire son épée, son bouclier, son arc et quelques vivres, puis avait quitté son nid sans prendre la peine de claquer la porte.

Elle se rendit donc à l'endroit indiqué sur le vélin.

Après quelques temps de marche, coup d'oeil à droite, coup d'oeil à gauche. Elle devait y être ou sans doute pas loin.

Devait-elle frapper quelques part? Crier après quelqu'un? Est ce que cette mystérieuse Léa l'attendrait? La main vissée sur le manche de son épée, elle décidait de patienter... La patience ça au moins en tant qu'archère aguerrie, elle maitrisait. En attendant elle réfléchirait au nom d'emprunt qu'elle allait choisir pour ce nouveau monde...

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Cyric était de garde ce jour. Il observait du haut du guet le chemin menant au Repaire. Une fine silhouette se découpait sur le sentier. Il descendit du guet, puis ouvrit la trappe de la porte et jeta un coup d'oeil.

Une jeune femme, seule, l'air un peu perdue. Il vérifia qu'il restait dans le petit bureau disposait là par il ne savait qui, des parchemins pour les nouvelles recrues. Il y en avait. Il ouvrit la porte.

Drapé dans sa cape, le capuchon sur la tête couvrant une bonne partie de son visage, il paraissait presque trop digne et distingué par rapport à l'endroit.

Il découvrit un pan de sa cape, laissant apparaître le pommeau de son épée, y posa la main dessus tranquillement puis s'adressa à la ténébreuse :

Salutations damoiselle, vous êtes perdue?

Derrière lui, encastré entre deux parois rocheuses, une porte et derrière un fortin, le Repaire.

La route s'arrête ici vous savez, si vous voulez continuer au sud fallait prendre la bifurcation que vous avez dû voir ce matin.

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La jeune femme perçu un bruit de l'autre côté de la porte. Puis, dans un froissement de tissu, un homme parut devant elle, le visage a demi voilé.

Il l'interrogea innocemment. Elle aurait pu en sourire, mais préféra se concentrer sur l'observation de sa gestuelle, l'intonation de sa voix afin de cibler à qui elle avait à faire.

Elle prit quelques secondes pour songer à la réponse qu'elle allait donner. Elle avait en général du répondant, mais savait quand il fallait qu'elle soit plus posée dans ses réactions.

D'une voix tranquille elle s'adressa enfin à lui.

Perdue? Vous allez me le dire...

Courte pose pendant laquelle elle cherchait le regarde de l'homme.

C'est Léa qui me demande.

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Le jeune homme fit tomber son capuchon d'un mouvement de la tête vers l'arrière, puis lui fit un grand sourire. Il était assez jeune, un minois agréable, un sourire charmant.

Léa...Léa... Hmmmmm... Ca ne me dit rien, mais il y a tellement de compagnons ici. Apparemment vous n'êtes pas perdue.

Il l'observa des pieds à la tête, son sourire toujours accroché aux lèvres, la main sur le pommeau, toujours aussi.

Bien bien bien... Je m'en vais quérir cette Léa. Restez ici et commencez à remplir ceci.

Il lui tendit un parchemin :

Spoiler:

Puis il fit volte face et s'engouffra dans le bâtiment.

On put entendre dehors, un cri venant de l'intérieur : Léééééééééaaaaaaaaaaa!!

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La capuche tombe et là.... surprise, la noiraude qui s'attendait à faire face à un balafré se trouve nez à nez avec un jeune homme joviale. A son tour elle sourit, non pas pour répondre au sourire de l'homme mais bien parce qu'elle se trouve bête de s'être laissée emportée par le bon vieux préjugé du brigand tout laid!

Elle hausse un sourcil quand elle il la détaille des pieds à la tête. Elle n'aime pas cela, ça la met mal à l'aise.

Sans mot dire elle prend le parchemin et le déplie. Et tandis qu'il s'engouffre dans le batiment, elle sort une plume de son maigre baluchon et s'assied contre le mur.

Léééééééééaaaaaaaaaaa!!

Cette fois c'est un léger rire qui s'échappe hors de ses lèvres. Si tant est que quelqu'un siestait la dedans, s'en était foutu pour lui!
Silencieuse, elle commence à griffonner en attendant le retour de cet inconnu bien étonnant.

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Quelques instants plus tard, la porte s'ouvrit à nouveau. Cyric ressortait. Il n'avait pas trouvé Léa mais n'en laissait rien paraître:

Je vois que vous avez fini de remplir le questionnaire.

Le jeune homme le prit en souriant, puis montra la porte du Repaire.

Soyez la bienvenue parmi nous. N'hésitez pas à vous rendre dans les quartiers communs où vous trouverez de quoi boire et manger et où vous aurez peut être la chance de croiser la bande des affreux au grand complet.

Il la laissa entrer puis la suivit.

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Avec légereté Fau.... euh... Esmé, tel sera son nom ici, se releva, céda son parchemin au jeune homme et s'engouffra dans le hall.

Le grand hall, le très grand hall même. Ses émeraudes se baladèrent de ci, de là quelques secondes. Puis, sentant l'homme dans son dos elle fît volte face.

Esmé. C'est mon... nom.

Sourire en coin, elle était sûre qu'il avait comprit qu'elle aurait pu dire "mon nouveau nom" mais ne trouvait pas utile de s'étendre sur ce sujet.

Boire, manger? Instinctivement une main vint se poser sur son ventre comme pour l'interroger. En effet, bien vu, son estomac grondait depuis un moment sans qu'elle ne s'en soit aperçu. Les heures passées a guetter l'ennemi lui avait appris a dissocier son corps de son esprit.

J'aurais bien un petit creux. Me feriez vous l'honneur de me guider?

Elle avait posé sa question en employant un ton guindé qui ne lui correspondait absolument pas. Mais cela l'amusa de faire sa pompeuse et elle sourit attendant de voir si il saurait saisir son brin d'humour.

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Le jeune homme regarda la ténébreuse. Son ton le fit sourire, il lui tendit son bras. Il restait néanmoins sur ses gardes, attentif au moindre geste de sa part.

Bien entendu, suivez moi, Esmé. Je suis Cyric, je vais vous conduire.

Ils débouchèrent sur un grand couloir puis une cours.

Alors à votre droite vous trouverez une salle où les nouveaux compagnons se retrouvent, une sorte de taverne, un peu plus loin vous avez un petit lieu de recueillement.

Je reste à votre entière disposition si vous avez besoin d'information sur les us et coutume du Repaire.

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Premièrement il avait de l'humour, deuxièmement il jouait le jeu en lui tendant le bras.

Enchantée Cyric. Et pour une fois, elle était assez sincère en employant cette formule trop commune.

La jeune femme enroula donc son fin poignet autour du membre présenté. Et contrairement à ce que l'homme laissait paraître, Esmé le sentit un peu raide (on parle toujours du bras^^).

Cyric , n'était donc pas aussi détendu qu'elle n'aurait cru... Pourtant, n'était ce pas elle qui devrait s'inquiéter de pénétrer en terre inconnue? Malgré cela, ils traversèrent les dédales du repaire, sans qu'elle ne montre le moindre signe d'inquiétude. Depuis qu'elle avait reçu son invitation, la noireaude n'avait en réalité plus vraiment réfléchit, se laissant porter par l'aventure qui s'offrait à elle.

Citation :: Alors à votre droite vous trouverez une salle où les nouveaux compagnons se retrouvent, une sorte de taverne, un peu plus loin vous avez un petit lieu de recueillement.

Je reste à votre entière disposition si vous avez besoin d'information sur les us et coutume du Repaire.

La jeune femme se décolla de l'homme pour faire un pas en direction de la première salle indiquée. L'instinct sans doute, qui la poussait vers un univers connu. Puis elle s'arrêta net pour se retourner vers l'homme. Allait-il s'en aller? La laisser seule se présenter au groupe? La ténébreuse n'était pas trop timide, juste un peu réservée. Et puis les tavernes trop remplies elle avait toujours eu ça en horreur. Elle trouvait cela impossible d'y faire sa place, difficile de se faire entendre, bref, brouillon, agaçant. Dans ces cas là elle se contentait de siffler ses verres dans son coin, souriant de temps à autre aux âneries des personnes présentes, à condition qu'elle soit amusantes, ce qui s'avérait parfois plus rares....

Vous... vous ne venez pas? Peut être devrais je apprendre comme vous dites quelques usages.

Un éclair angoissé traversa son regard un court instant. Enfin, son cerveau s'était remis à fonctionner et les questions affluaient toutes à la fois. Fallait-il être sans peur pour être brigand? Oh, elle n'était pas peureuse, mais pouvait parfois douter d'elle même, comme en cet instant. Et puis, elle n'était pas une grosse brute, mais plutôt finaude et débrouillarde, cela suffirait-il? Bref un petit vent de panique soufflait au creux de son esprit.

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Cyric l'observa un instant et tenta de la jauger. Elle n'avait pas l'air farouche et pas idiote non plus. Il avait eu le cran de venir ici seule, apparemment. Un sourire réapparut sur ses lèvres :

Vous avez raison, vous allez venir avec moi, je ne vais pas vous lâcher seule dans la meute.. Suivez moi

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